Définition et contexte
La politique d’aménagement linguistique
En 2004, le ministère de l’Éducation a présenté la Politique provinciale d’aménagement linguistique, la PAL, qui assure une bonne application de la Loi sur l’éducation dans le respect de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés en matière d’instruction dans la langue de la minorité.
En effet, la Charte canadienne stipule la double mission des écoles francophones en milieu minoritaire soit :
- Assurer une éducation de qualité en français à nos élèves
- De protéger, de valoriser et de transmettre la langue et la culture francophone.
Dans cette optique, la PAL décrit le mandat de l’école de langue française en Ontario comme suit :
L’école est un milieu :
- D’apprentissage
- De construction identitaire
- Où s’exerce un leadership participatif
- Qui promeut l’engagement individuel et collectif
Chaque école et chaque conseil scolaire doit s’assurer de respecter les conditions requises pour la réussite scolaire des élèves. Cependant ces conditions de réussite ne peuvent être dissociées de l’impact du milieu minoritaire sur l’apprentissage. C’est là l’apport des interventions en aménagement linguistique. (PAL)
La PAL démontre ainsi que nos écoles doivent non seulement appuyer l’élève dans son développement académique mais également dans son cheminement identitaire.
L’animation culturelle
L’animation culturelle n’est pas un nouveau service en Ontario. En effet, il a été explicité dans le document du ministère de l’Éducation de l’Ontario « Investir dans l’animation culturelle : Guide d’intervention, paliers élémentaire et secondaire », datant de 1994.Cependant, l’arrivée en 2004 de la politique d’aménagement linguistique a renforcé son importance et son implantation.
L’animation culturelle est un service d’appui qui vise à favoriser la réussite scolaire et le cheminement culturel de l’élève en situant l’apprentissage dans un contexte significatif où la culture et la langue française deviennent pertinentes aux yeux de l’élève (PAL).
Ce service structuré est fondé sur des interventions visant l’affirmation et le cheminement culturel de l’élève ainsi que le développement d’un sentiment d’appartenance à une communauté francophone dynamique et pluraliste.
Comme il est décrit dans « Investir dans l’animation culturelle » :
L’animation culturelle mise sur toutes les expériences que vit l’élève à l’école et dans son milieu pour l’amener à se bâtir progressivement une identité personnelle, linguistique et culturelle, et à développer un sentiment d’appartenance à la communauté francophone.
Ce cheminement culturel comprend trois phases, soit l’éveil, l’identification et l’engagement, qui se chevauchent à différents degrés. L’élève vit ces trois phases à son propre rythme et selon ses besoins.
- L’éveil à la culture francophone
- La connaissance et l’identification des référents de la culture des francophones, y compris les réalités, les enjeux et les défis liés à la francophonie.
- L’identification à la francophonie
- La volonté de construire progressivement une identité personnelle et collective en s’appuyant sur des repères de la francophonie;
- Le sentiment de confiance et le désir d’utiliser la langue française sous toutes ses formes pour s’exprimer dans une variété de contextes;
- Le sentiment d’appartenance à la communauté francophone et le désir d’affirmation culturelle dans une société diversifiée.
- L’engagement envers la francophonie
- Le désir de participer et de contribuer à l’essor et à la vitalité de la francophonie dans le milieu scolaire, familial et communautaire;
- L’émergence du leadership culturel dans la perspective d’être des concitoyennes et concitoyens francophones engagés à l’échelle locale, régionale, provinciale, nationale et mondiale.
Qu’elle soit déployée en contexte d’apprentissage en salle de classe, dans les activités parascolaires ou extrascolaires, l’animation culturelle est le résultat d’une prise en charge collective afin de créer les conditions idéales pour assurer le bien-être et la réussite scolaires des élèves.
